Axes de recherche

Les recherches des membres de l’UMR SAGE ont pour objectif de décrire, comprendre et expliquer la société européenne ainsi que les transformations initiées par les processus de transnationalisation, en se concentrant sur leurs dimensions publiques et politiques. Une attention particulière est portée aux acteurs qui produisent la société européenne, la construisent et la font vivre, aux tensions qui existent en son sein.

Créée en 2013, l’UMR trouve notamment son identité dans une épistémologie commune caractérisée par des approches résolument empiriques et de méthodes d’enquête mêlant analyses quantitatives et qualitatives. Les travaux sont organisés en quatre axes interdisciplinaires au sein desquels les chercheu·rs.se·s peuvent s’inscrire alternativement ou de manière simultanée :

Responsables : Hugo Canihac, Valérie Lozac'h et Marion Rabier

Cet axe de recherche s’articule autour de trois thématiques qui abordent le champ du pouvoir et la représentation à partir d’objets, de questions et de méthodes complémentaires.

  • Une première série de travaux interroge la fabrique de la société européenne à travers le fonctionnement des institutions et les modes d’action publique de l’UE, les formes de la démocratie et de la citoyenneté européennes ou encore la construction de l’Europe par les idées. Ils examinent ainsi les processus institutionnels, politiques et culturels qui contribuent à « faire société » afin saisir les multiples réalités que recouvre la notion d’européanisation.
  • Une deuxième série de travaux s’intéresse aux circulations (acteurs, normes, savoirs, instruments) qui se déploient à plusieurs échelles (entre secteurs publics et privés, espaces professionnels, échelons territoriaux). Ils visent à localiser et matérialiser ces processus, via l’étude des configurations dans lesquelles ils s’opèrent, des appropriations auxquelles ils donnent lieu, des effets qu’ils produisent et des dynamiques d’internationalisation qu’ils nourrissent.
  • Une troisième série de travaux porte sur la conquête et l’exercice du pouvoir. Ils s’intéressent aux trajectoires et positions des représentant.es ainsi qu’aux pratiques de représentation dans divers espaces politiques. Les analyses accordent une attention singulière aux transformations du champ politique. Certaines l’appréhendent au prisme du genre afin d’apprécier concrètement sa féminisation, tandis que d’autres interrogent l’évolution de ses liens avec les champs économique, académique et médiatique. 

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Responsables : François-Joseph Daniel, Camille Lancelevée, Celia Miralles, Alexis Zimmer

L’axe 2 analyse les transformations contemporaines des savoirs, des perceptions, des pratiques et des normes dans les domaines sanitaires et environnementaux, en mobilisant l’anthropologie, l’économie, les études sociales des sciences, le droit, la géographie, l’histoire, la science politique et la sociologie.

La combinaison des diverses disciplines représentées dans cet axe permet des mises en contexte et des études croisées propices à une analyse fine des rapports entre santés et environnements, sciences et techniques, savoirs et pouvoirs aux XIXe, XXe et XXIe siècles.

Les recherches entreprises  dans cet axe s’intéressent aux évolutions des pratiques et des savoirs sur la santé et l’environnement et aux recompositions des rapports de pouvoir induites par ces évolutions. Ce faisant, ces études déploient une dimension réflexive, attentive aux diverses façons dont le droit et les sciences humaines et sociales s’emparent de ces savoirs et participent de ces recompositions.
Plus précisément, cet axe aborde les relations entre (i) la production de connaissances scientifiques, de savoirs, de normes et de règles ; (ii) les modes de gouvernement des individus, des populations, des milieux et des organismes biologiques, et entités associant humains et non humains ainsi que les responsabilités qui en découlent (iii) et les diverses formes de matérialités en jeu.

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Responsables :  Sylvie Dubuc, Philippe Hamman et Thierry Ramadier

Conjuguant une double tradition forte d’études urbaines (G. Simmel, M. Halbwachs, H. Lefebvre, A.Moles…) et démographiques (C. Régnier, E. Millet-Bruxer, A.-M. Sahli…) à Strasbourg, l’axe 3 croise des approches sociologiques, démographiques, géographiques, psychologiques, ethnologiques, urbanistiques, historiques et gestionnaires.


La forte convergence de l’axe s’exprime par le dialogue des méthodes empiriques quantitatives et qualitatives en sciences sociales : des grandes bases de données, questionnaires, statistiques, aux archives, observations ethnographiques, entretiens, ateliers participatifs, cartes mentales, etc. S’ajoute un questionnement commun des échelles, du quartier à des échelons agrégés européens, appuyé sur des perspectives comparatives : régionales, nationales, européennes et internationales autour des enjeux de population, de durabilité, d’inégalités sociales et des mobilités dans les politiques urbaines, territoriales et d’environnement. Dès lors, cet axe est structuré en 6 thèmes :

  1. Comportements démographiques des territoires, inégalités socio-spatiales, genre, mobilités
  2. Territoires ultramarins : populations, trajectoires et mobilités
  3. Habitabilité des territoires : accès et gestion des services et des milieux, ruralités, rapports à la nature
  4. Transformations urbaines : aménagement, métropolisation, frontières, précarités, ségrégation
  5. Mobilisations environnementales : action collective, ressources, énergies
  6. Représentations et perceptions des espaces, construction patrimoniale.

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Responsables : Fabien Brugière, Olivier Quéré

Cet axe réunit historiens, politistes et sociologues, qui entendent analyser les multiples dimensions de la division sociale du travail, l’inscription sociale et politique de l’action publique et les dispositifs visant à gouverner des conduites sur la construction des groupes et les logiques d’acteurs.

L’axe 4 s’articule autour de trois thématiques.

  • Une première thématique réunit des travaux à la croisée des sociologies du travail, des professions et de l'économie, ayant pour ambition d’étudier les dimensions multiples de la division sociale du travail, des acteurs, mécanismes et institutions participant à sa production, à ses effets sur les groupes et les individus, dans les organisations et sur les marchés, face aux évolutions passées et présentes des économies capitalistes.
  • Une deuxième thématique vise à interroger l’État et les processus de mise en administration de la société, en explorant les infrastructures matérielles de gouvernement, c’est-à-dire en observant l’État à partir de ses figures et de ses usages concrets, en veillant, quelle que soit la chronologie concernée, à historiciser chaque situation étudiée.
  • Une troisième thématique est structurée autour d’un ensemble de recherches qui s’inscrivent principalement en sociologie de l’action publique, privilégiant l’étude des institutions, administrations, instruments, professions, acteurs et interactions qui se trouvent au principe des modes de gouvernement et de régulation de la société.

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Université de Strasbourg
Centre national de la recherche scientifique | CNRS