Intermédiations politiques

Les reconfigurations des modes d’exercice de la domination politique

Lorenzo Barrault-Stella, Sébastien Michon (eds)
2024, Bruxelles, Belgique: Peter Lang Verlag, Série: La Fabrique du politique, Volume 9
398 Pages
ISBN 9783034348843

Lien vers le site de l'éditeur.

Présentation de l'éditeur

Cet ouvrage collectif pose à nouveaux frais la question des modes d’exercice du pouvoir politique. La différenciation croissante des sociétés contemporaines implique que les gouvernants prennent appui sur diverses formes d’intermédiation leur permettant, avec un succès jamais acquis par avance et sans cesse susceptibles d’être remis en cause, de s’assurer de l’obéissance au moins relative des gouvernés. C’est aux reconfigurations contemporaines de ces intermédiations du pouvoir politique qu’est consacré ce livre. Par la mise en relation de treize enquêtes relatives à des sociétés contrastées, il donne à voir la grande variabilité des modes d’exercice du pouvoir politique et tente, en creux, de dégager quelques régularités quant à l’allongement contemporain et à l’invisibilisation des chaines de domination politique.

Sommaire

Introduction : Comment s’exerce la domination politique ? Pour une analyse relationnelle des intermédiations entre les espaces politiques et les espaces sociaux qu’ ils prétendent réguler (Lorenzo Barrault-Stella, Sébastien Michon)
Partie 1 : L’action publique comme intermédiation politique
Chapitre 1 : La Cour des comptes et le « passant de la rue Cambon ». Comment une juridiction devient un intermédiaire de l’action publique (Thomas Lépinay)
Chapitre 2 : Une redéfinition du rôle des agents municipaux au péril des médiations sociales et de l’autonomie politique : les services urbains de Vaulx-en-Velin et des problèmes de transport des années 1970 à aujourd’hui (Antoine Leveque)
Chapitre 3 : Genre et gouvernement du social : les femmes intermédiaires dans la Turquie de l’AKP (Prunelle Aymé)
Partie 2 : Mort et résurrection des médiations participationnistes
Chapitre 4 : De l’intermédiaire au représentant : se forger un rôle en tant que conseillère ou conseiller citoyenne (Virginie Dutoya)
Chapitre 5 : Défendre des intérêts ‘citoyens’ au-delà du lien représentatif: les ressorts d’une intermédiation symbolique à Madrid et à Liège (Jessy Bailly)
Chapitre 6 : La civic tech en France : une activité d’intermédiation politique ? (Tatiana De Feraudy)
Partie 3 : L’intermédiation par l’action collective ou le salut par les mouvements sociaux ?
Chapitre 7 : Les community organizers, des intermédiaires politiques invisibles ? (Clément Petitjean)
Chapitre 8 : Un syndicalisme décloisonné. Quand des syndicalistes états-uniens étendent les groupes représentés et (s’)investissent en politique (Émilien Julliard)
Chapitre 9 : Les réseaux lyonnais de sensibilisation éco-citoyenne en position d’intermédiaire. Entre mobilisation militante et cadrage institutionnel (Gabriel Montrieux)
Partie 4. Des intermédiaires de l’institution électorale
Chapitre 10 : Les intermédiaires de l’autoritarisme : les leaders religieux comme courtiers du régime en Tanzanie (Cyrielle Maingraud-Martinaud)
Chapitre 11 : Des intermédiaires politiques aux positions incertaines. Les stratégies des dirigeantes et dirigeants de quartiers au Costa Rica pour maintenir leur accès aux ressources publiques … (Camille Floderer)
Chapitre 12 : « Je n’avais plus de vie ! » Les coûts de l’intermédiation politique à Nice en milieux populaires (Laura Giraud)
Chapitre 13 : Genèse des « trois points non-négociables ». La construction de la conscience électorale des catholiques par une mobilisation en réseau (France. 2002-2007) (Yann Raison Du Cleuziou)
Conclusion : Invisibiliser l’emprise du politique pour la rendre acceptable ? (Lorenzo Barrault-Stella, Sébastien Michon)

Université de Strasbourg
Centre national de la recherche scientifique | CNRS